Marie Vassilieff est née en Russie, Sa famille est aisée. Elle fait des études artistiques à l'Académie de
Saint-Pétersbourg. En 1905, elle visite Paris,.
et elle s'y installe en 1907. Elle travaille pour plusieurs journaux russes et étudie la peinture sous la direction d'
Henri Matisse et suit des cours à l'
École des Beaux-Arts.
Elle fonde l'Académie russe, rebaptisée Académie Vassilieff. En 1912, elle ouvre à Montparnasse son propre atelier au 21 de l'avenue du Maine. Très vite, elle organise des soirées pour toute l'avant-garde artistique de l'époque On y rencontre entre-autres
Erik Satie, Matisse,
Modigliani,
Zadkine,
Juan Gris et
Soutine on discute, on peint, on chante, on boit.
Les murs de l'atelier se couvrent des peintures de Chagall et Modigliani, de
Picasso et
Fernand Léger, et, dans un coin, une sculpture de
Zadkine. En 1913, Fernand Léger y donne deux conférences sur l'art moderne.
Pendant la
Première Guerre mondiale, Marie se porte volontaire comme infirmière dans la
Croix-Rouge française
.
Elle connait la précarité de la situation financière de
nombreux artistes de Paris. Comme ils n'ont souvent rien à manger, en 1915,elle ouvre sa cantine où, pour quelques centimes, elle leur sert un repas complet et un verre de vin.
Pendant la guerre, le couvre-feu oblige les cafés et cabarets à fermer tôt. La cantine, inscrite comme club privé peut rester ouverte et la nuit elle est bondée d'artistes.
Parmi les habitués : Picasso, Braque, Léger, Van Dongen,
Modigliani, Foujita, Soutine, Zadkine, ou encore les poètes André
Salmon, Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire, Max Jacob ou Jean
Cocteau.
En janvier 1917,
Georges Braque, blessé au combat est libéré. Marie Vassilieff,
Max Jacob, Appolinaire,Picasso et d'autres organisent un dîner pour lui et son épouse. Parmi les invités se trouve
Beatrice Hastings,
qui vient de rompre avec Modigliani. Craignant que ce dernier ne provoque du désordre, Marie
Vassilieff ne l'a pas invité . Néanmoins, il se présente, ivre comme souvent. et il cherche la bagarre. Il importune Béatrice, le sculpteur Alfred Pina s'interpose, le ton monte, il sort un pistolet. Marie
Vassilieff, pourtant menue, sort Modigliani. Par la suite, elle fera un dessin qui représente les événements de la soirée.
Elle réalise les décors des
Ballets suédois, elle créé des figurines à partir de matériaux de récupération croquant le "tout Paris", dont le couturier
Paul Poiret.
Elle organise un hommage pour son ami Alfred Jarry
1957, Marie Vassilieff meurt dans une maison pour artistes âgés de
Nogent-sur-Marne.
En 1998, le
Musée du Montparnasse ouvrit ses portes dans l'ancien studio de Marie Vassilieff.